Coups de ...
Jean Leroy et Ella Charbon
Editions L’école des Loisirs
Maman crocodile est bien embêtée. À l’heure du dîner, ses enfants refusent de manger la soupe qu’elle leur a préparée. Mais pas de panique maman crocodile a la solution. Car ce n’est pas une soupe ordinaire. Non, c’est de la soupe aux frites...
“La soupe aux frites” est un album court très efficace et plein de tendresse. Il rappellera à tous les parents des repas bien mouvementés où ils ont dû ruser pour faire manger des légumes à leurs enfants. Avec des illustrations colorées et surtout une chute très drôle, moi j’en reprends sans hésiter de la soupe frites !
Proposé par Laetitia ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
Le premier œuf de Maman poule
Shen Roddie et Frances Cony
Albin Michel Jeunesse
Maman Poule vient de pondre son premier œuf. Mais comment le faire éclore ?
Elle essaye de lui parler, de lui faire à manger, de l’enterrer et même de le planter mais, rien n’y fait.
Et si son joli poussin ne sortait jamais de son œuf ? Maman Poule est de plus en plus désespérée.
Ne pleure pas Maman Poule avec un peu de patience tout finit toujours par s’arranger.
« Le premier œuf de Maman Poule » est un classique de la littérature jeunesse que je relis toujours avec énormément de plaisir.
C’est un livre animé tout en douceur qui propose des parties tactiles très originales (mention spéciale au plat de spaghettis). On suit avec beaucoup d’entrain les errances de cette petite poule qui ne sait pas couver son œuf. Par ailleurs, la fin réserve une très belle surprise.
Une histoire à la fois drôle et très touchante sur la patience qui plaira aux enfants à partir de 2 ans.
Proposé par Laetitia ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
PRIX RENAUDOT ESSAI 2020 :
« On raconte qu’elle a commencé à limiter ses visites au village, pour rester ensuite cantonnée au jardin, avant de ne plus guère quitter la maison, puis le deuxième étage, pour finalement élire domicile dans sa chambre, dont elle ne sortait qu’en cas de stricte nécessité. Mais en vérité, elle vivait depuis longtemps dans bien plus petit encore : un bout de papier grand comme la paume. Cette maison-là, personne ne pourrait la lui enlever. » (p.120)
Les villes de papier, une vie d’Emily Dickinson
Dominique Fortier
Éditions grasset – septembre 2020
Emily a passé sa petite enfance et sa vie d’adulte à homestead dont le nom laisse deviner qu’il s’agissait de l’incarnation même de ce qu’est un « home » - plus qu’une maison, un foyer, plus qu’un foyer, le feu qui y brûle. Elle y coule des jours heureux, constamment scindée en deux, à tenter de vivre et d’écrire la vie en même temps. Mais les mots sont des créatures fragiles à épingler sur le papier. Ils volent dans la chambre comme des papillons. Ou bien ce sont des mites échappées des lainages – des papillons à qui manquent la couleur et l’esprit d’aventure. Quelle est la catastrophe à laquelle elle tente d’arracher ces vers, est-ce l’oubli, la mort, le brasier qu’est le monde, elle ne saurait le dire…chaque poème est un minuscule tombeau élevé à la mémoire de l’invisible. Mais celle qui choisit de passer la seconde partie de son existence dans un singulier isolement ne vit pas cachée ni recluse. Elle est au cœur des choses, au plus profond d’elle-même, recueillie, posée en équilibre entre les abeilles du jardin et les deux Ourses, la grande et la petite. Les jours se suivent identiques et toujours différents et c’est dans cette exquise répétition des choses, dans ce temps suspendu, qu’elle arrive, par éclairs, à saisir ce que murmure l’herbe et ce que souffle le vent…
On ne peut aborder Emily qu’avec beaucoup d’humilité et infiniment de respect. Ce à quoi s’exerce l’auteure en nous offrant des bribes d’impressions, de sensations pour tenter d’effleurer l’essence de cet être exceptionnel à l’âme d’enfant. Celle que son frère Austin nomme « la lady de la maison », évanescente et énigmatique, immortalise par sa plume, l’essentiel, les fragments de vie, ignorés de tous. Ou presque... Un bel hommage à une femme de l’ombre placée quelques instants dans la lumière. Coup de cœur ! Caroline
- Littérature canadienne – biographie romancée – poétesse
- Prix Renaudot Essai 2020
- Vous trouverez cet ouvrage dans les rayons de la médiathèque ou ICI
- Poésies complètes, Émily Dickinson et bien d’autres ouvrages dans notre réseau
Proposé par Caroline ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
PRIX FEMINA des lycéens 2020 :
Ce qu’il faut de nuit
Laurent Petitmangin
Éditions La manufacture de livres - Août 2020
Le roman s’ouvre sur la solitude du père et des deux fils, terrassés après les trois longues années de lutte acharnée de la « moman » pour vaincre la maladie. En vain. Un père présent, qui fait de son mieux pour ses deux gars. Et la vie reprend peu à peu son cours, rythmée par les matchs de foot le dimanche, les « vaisselles vite bâclées en trois coups », les vacances au camping de Grevenmacher sur les bords de la Moselle. Le père ? C’est un terrien qui se joue des grands mots. Sa vie ? c’est le Parti (socialiste) dont il demeure, contre vents et marées et surtout lorsque le bateau coule, l’un des piliers les plus actifs. Il travaille à la SNCF comme cheminot où il entretient les caténaires. Un job prenant où il faut être « bien dans sa tête ». L’aîné, Frédéric appelé Fus depuis presque toujours, veille comme une mère sur Gilou, son frère cadet. Entre eux, vibre une belle entente cordiale qui se passe de mots, Fus temporisant, encourageant, épargnant le maximum de peine et de tracas à son frangin. Mais, imperceptiblement, Fus change, perd son meilleur ami Jérémy le jeune gars du Parti, en rencontre d’autres. Différents. Et tout va de mal en pis jusqu’au jour où les mots sont posés « j’avais honte. Désormais, on allait devoir vivre avec ça, c’était ce qui me gênait le plus… on était dans un sacré chantier. » (p. 62) La guerre est bientôt déclarée faite de fractures, d’’incompréhensions et d’épais silences jusqu’à un certain soir où …
Premier roman empreint d’une très grande sensibilité qui relate, avec finesse et justesse, la relation compliquée d’un père, seul, face à un ado qui se perd. L’écriture s’accorde au quotidien : simple, parfois familière, toujours vraie. L’émotion demeure à fleur de pages et le lecteur est touché au plus profond. Ô combien, nous aimerions secouer l’un, faire bouger l’autre avant qu’il ne soit trop tard. La magie de l’émotion suscitée est, à elle seule, une totale réussite. Un auteur à suivre…
- Littérature française – Relations père fils – Histoire de vie
- Lauréat du Prix Femina des Lycéens
- Vous trouverez le roman dans les rayons ou ICI
Extrait :
« J’avais finalement compris… que toutes nos vies malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies étaient remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards. « J’ai été là « au bon moment » voilà ce que bien des gens comblés pouvaient confesser. » (p. 171)
Proposé par Caroline ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
PRIX FEMINA 2020 :
Nature humaine
Serge Joncour
Éditions Flammarion – Août 2020
Le roman s’ouvre sur un prologue quelque peu énigmatique : 23 décembre 1999, Alexandre, notre principal protagoniste, seul dans sa ferme, avec fuel et mortiers prêt à commettre … ? Pour le savoir, revenons aux prémices …
Nous voici donc aux « Bertranges », un petit paradis situé dans le Lot aux frontières de la Corrèze. Nous découvrons la famille Fabrier avec ses journées rythmées par les travaux des champs, les bêtes, les fous-rires des filles et le JT de 20 heures. Avec ses semaines ponctuées par le bercement des saisons et la traditionnelle expédition chaque samedi à la « cathédrale de tôle et de béton », l’hypermarché Mammouth où l’on achève la journée par « le » goûter à la cafétéria.
En ce 4 juillet 1976, la terre craquelle, la nature souffre du manque d’eau. C’est l’année de la canicule, gens des villes et gens des champs souffrent tous au même diapason. Pour les Fabrier c’est la « dernière fois que l’on plante du safran et cette dernière récolte est vécue comme un changement d’époque ... pour la dernière fois, trois générations s’affairent dans le même mouvement. » (p. 17). Car les filles rêvent d’évasion : Toulouse, Paris, un ailleurs loin de la terre nourricière. Seul Alexandre, au grand bonheur et soulagement de tous, se prépare à être le « fils sacrificiel, celui qui endosse le fardeau de la pérennisation. » (p. 18) Le lecteur le suivra au fil des saisons, du monde qui se transforme, des luttes qu’il faut mener. Sur son chemin, le père Crayssac, écologiste visionnaire qui lui rappelle que « … ce qui compte, c’est de savoir avec qui on lutte … Bien souvent, les gars se lancent dans la lutte parce qu’ils sont creux, ils résonnent vide, rarement par pure générosité. » (p.104), des jeunes extrémistes qui cherchent un sens à leur vie et Conztance, la jeune Allemande de l’Est qui lui ouvre les portes de mondes inconnus. Pour elle, Alexandre est prêt à tout ! Ou presque…
Une relecture pertinente et sincère des derniers soubresauts du XXe siècle, les deux pieds ancrés dans la terre. Une terre riche, grasse qui s’appauvrit pour ne bientôt plus être si l’homme ne change. Les descriptions sont chatoyantes, le ton est vrai, parfois caustique, toujours empreint de bienveillance. Les personnages sont bouleversants de véracité et très émouvants. On s’émerveille au pied de Dame Nature, on rit de nos contradictions, s’effare de notre propre bêtise. Un plaidoyer fin et subtil pour la Vie. Belle réussite à lire sans modération !
- Littérature française – Roman social – Vie dans les campagnes – Fin du XXe siècle revisitée.
- Prix Femina 2020
- Vous pouvez retrouver ce livre dans les rayons de la médiathèque ou ICI
Proposé par Caroline ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
PRIX GONCOURT des lycéens 2020 :
Les impatientes
Djaïli Amadou Amal
Éditions Emmanuelle Collas – 2020
Patience, mes filles ! Munyal !
Munyal, pour accepter d’être, de force, mariée ;
Munyal, pour supporter de ne pouvoir te rebeller ;
Munyal, de consentir à t’anéantir pour l’honneur des tiens ;
Munyal, de souffrir jusqu’à ce qu’il ne reste, de toi, plus rien…
Au cœur de la tourmente, nous suivrons le destin de Ramla, d’Hindou et Safira qui n’ont que le tort de naître, aujourd’hui, femmes, au Sahel… Caroline
- Littérature africaine – Sahel – Témoignage – Conditions de la femme
- Prix Orange du livre en Afrique 2019
- Prix Goncourt des Lycéens 2020
- Vous trouverez le roman dans les rayons de la médiathèque ou ICI
Proposé par Caroline ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
Broken things
Lauren Oliver
Albin Michel
Il y a cinq ans de cela, Mia et Brynn ont été accusées du meurtre de Summers Marks, leur meilleure amie. Toute la ville est persuadée qu’elles sont coupables et la presse les a décrit comme des ados perturbées rendues folles à cause de leur obsession pour le roman « Le chemin de Lovelorn » ; œuvre mystérieuse et inachevée de l’énigmatique Georgia C. Wells. Le jour anniversaire de la mort de Summers, de nouveaux éléments viennent relancer l’affaire et bouleverser de nouveau la vie de Brynn et Mia…
Lauren Oliver, auteure de l’excellente saga de science-fiction « Délirium », nous propose ici un thriller prenant et très original.
Avec une écriture maitrisée, toujours juste, on explore les points de vue et les époques pour assembler les pièces du puzzle avec plaisir.
L’empreinte du mystérieux roman « Le chemin de Lovelorn » parcourt tout le livre nous offrant un roman policier très original et aux révélations jamais attendues. L’atmosphère est sombre et nous prend aux tripes. « Broken Things » est un polar vraiment excellent sur lequel plane un voile tantôt fantastique tantôt réaliste, qui explore la complexité des relations humaines avec brio.
Une vraie réussite !
Proposé par Laëtitia ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
Running girl
Narumi Shigematsu
Éditions Akata
Rin a perdu une partie de sa jambe droite à la suite d’une maladie.
Alors qu’elle essaye, non sans mal, une nouvelle prothèse, elle rencontre Monsieur Shiraï, un prothésiste spécialisé dans les lames pour les coureurs handicapés. Grâce à lui, elle va retrouver goût à la vie à travers la course. Rin va alors se fixer un nouvel objectif : participer aux jeux Paralympiques de Tokyo...
Après “Perfect World (dont vous pouvez retrouver le 1er tome ICI), les éditions Akata nous proposent un nouveau manga traitant du handicap et c’est une vraie réussite.
En plus d’être une véritable bouffée de fraîcheur portée par une héroïne forte et très attachante, Running girl nous plonge dans le monde peu connu du handisport.
Narumi Shigematsu s’est énormément documentée et ça se sent. Les informations sur les prothèses, leurs fonctionnements ou encore sur l’univers des athlètes paralympiques sont vraiment précises et passionnantes.
Mais bien plus qu’un manga sur le handicap, c’est surtout un manga sportif qui en respecte tous les codes ; l'entraînement, les victoires et les échecs. Les amateurs du genre y trouveront leur compte.
De plus, le dessin est fluide et très précis permettant de retranscrire parfaitement la vitesse des courses.
Une trilogie passionnante qui donne la rage de vaincre !
Proposé par Laëtitia ( Médiathèque Paul Valéry GARGENVILLE )
Les Ogres de Barback, Voilà un groupe de rock français indépendant qui tourne depuis 25ans, remplit les salles et vend ses disques et dont on entend quasiment pas parler dans les médias. Et c'est bien dommage. Car leur musique est chaleureuse, dansante elle donne le peps. Le groupe c'est un fratrie, deux frères, deux sœurs multi-instrumentistes. Des paroles sensibles et engagées. Pour cet album live collector, comme souvent dans leurs concerts, de nombreux invités dont la Fanfare béninoise Eyo'nlé. A écouter de toute urgence. Si vous voulez en avoir un avant-goût, c'est ici
Proposé par Sonia (Médiathèque communautaire des Mureaux)
Vous trouverez ce CD à la médiathèque des Mureaux
Devenue une femme libre, Tanah se souvient d'avoir été la fille d'un roi déchu et exilé de Loin-Confins, un splendide archipel de l'océan Frénétique. Elle se rappelle l'année de ses 9 ans, lorsque tout a basculé, et son père, qui lui a transmis les semences du rêve mais lui a aussi appris leur force destructrice.
Un roman au style poétique et fluide qui aborde avec délicatesse, des sujets difficiles, la folie, les rapports filiaux, la transmission. Une lecture en douceur qui conduit à réfléchir sur son rapport aux autres, à la folie et à la fin de vie.
Proposé par Sonia (Médiathèque communautaire des Mureaux)
Vous trouverez ce livre à la médiathèque des Mureaux
Un concours pour l'égalité des chances
Un maestro, une maestra si l'on parle italien. Un chef, une cheffe si l'on préfère le français. Quelle que soit la langue que l'on utilise, le constat est le même : la parité n'est pas de mise dans le monde des chefs/cheffes d'orchestre. Pour la France, "seuls 4% des chefs d’orchestre programmés dans les institutions musicales en France sont des femmes", ce n'est pas brillant et ce n'est malheureusement pas vraiment mieux ailleurs.
Alors la Philharmonie de Paris et le Paris Mozart Orchestra (dirigé par une femme, soit dit en passant) ont décidé de lancer cette année un concours de direction destiné à des cheffes professionnelles du monde entier. C'est le concours la MaestrA, dont le jury est quant à lui absolument paritaire : 3 cheffes, 3 chefs.
Les candidates, elles, elles sont 12, elles sont talentueuses, elles gagnent à être connues. Nous plussoyons !
Disponible en vidéo où vous le voulez, quand vous le voulez
Le concours a été filmé et vous pouvez regarder l'intégralité des épreuves sur le site de La Philharmonie à la demande, une plateforme à laquelle peuvent avoir accès en intégralité toutes les personnes inscrites dans l'une ou l'autre des médiathèques du réseau GPS&O *.*
Sur ce site vous trouverez en vidéo les épreuves éliminatoires (presque 7h, en deux parties), la demi-finale (5h et des patates), la finale précédée de sa répétition générale, ainsi que des mini entretiens avec toutes ces cheffes talentueuses.
- Ressource proposée par Joséphine, médiathèque du conservatoire de Mantes-la-Jolie
*.* Il faut pour cela vous inscrire sur le site de la Philharmonie à la demande, puis les médiathécaires du réseau valideront votre inscription à la plateforme.
Un roman graphique onirique et fascinant qui saura convaincre ceux qui recherchent des œuvres de science-fiction loin des stéréotypes habituels. Dans un rayon de soleil nous entraine dans une épopée à travers l’espace, à la recherche d’un amour de lycée perdu.
Mia, à peine sortie de ses études, rejoint l’équipage d’un vaisseau ayant pour mission de restaurer des monuments en ruine à travers l’espace. Bien qu’elle trouve peu à peu sa place au sein de cette famille d’adoption et de son nouveau travail, les souvenirs de ses études en pensionnat continuent à la hanter. C’est dans cette école qu’elle avait rencontré Grace, comme elle lycéenne, avec qui elle vécut une très belle histoire d’amour, jusqu’à son départ précipité où elles ne purent se dire au revoir.
Porté par des illustrations toutes en finesse et des couleurs magnifiques, l’univers de cette bande dessinée ne cesse de nous captiver tout au long de l’histoire. Les personnages sont à la fois très réalistes et attachants, leurs dialogues sonnent juste, et on ne demande pas mieux que d’aller aux confins de la galaxie à leurs côtés.
Proposé par Gwen (Médiathèque de Verneuil-sur-Seine)
Vous trouverez ce document à la médiathèque de Verneuil-sur-Seine
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