La danse des étoiles

Spider et Jeanne robinson

Editions ActuSF

 la danse des étoiles"La danse des étoiles" est un roman de science-fiction dans lequel la danse prend des dimensions aux allures extraordinaires. Quelle place pour l’art et le langage du corps ? Bien plus qu’une discipline elle est présentée comme un élément nouveau qui transcende les principes établis par des codes terrestres. Danser dans l’Espace : comment le concevoir, comment le créer et le retransmettre ? C’est là la grande question et toute l’aventure de Shara Durmmond et de Charles Armstead.

Quelques longueurs par moment mais assez bien rattrapées. Les descriptions et les aspects techniques retranscrits avec justesse ont réussis à m'immerger dans une conception nouvelle de la danse mais leur longueur et leur complexité m'ont parfois perdu. C'est l'action qui m'a permis de me raccrocher à l'histoire.

Pour les amoureux du genre, l'approche artistique de la danse y est très intéressante à la fois sur le plan technique, philosophique, sociologique et linguistique.

Une œuvre qui traite donc de la danse mais pas que... En bon récit de science-fiction les auteurs nous font voyager dans l'espace et le temps, ainsi on se retrouve projeté dans un futur qui pourrait être le nôtre et où des questions d'ordre "universel" y ont une place importante comme par exemple ; quel message l'humanité a-t-elle à transmettre?

J'ai trouvé l'intrigue plutôt bonne et originale mais il manque, selon moi, d'un petit quelque chose pour la rendre moins linéaire à certains moments. 

Mon cœur balance pour ce roman que je vous invite à découvrir pour embarquer dans cette aventure sous gravité zéro. 

 

Proposé par Cyril (Médiathèque du Conservatoire de Mantes-la-Jolie)

Vous trouverez ce document à la médiathèque du Conservatoire de Mantes-la-Jolie

Les Chabadas : Le mystérieux secret de Néfertiti

 Daniel Picouly 

Editions Belin jeunesse

 

Nous sommes dans le sud de Paris, à la grande Bibliothèque Nationale de France où se tient une exposition sur la célèbre reine d’Égypte Néfertiti. Connue pour sa très grande beauté, elle attire la convoitise de Z’yeux d’or, la cheffe des Matouvus, qui n’a plus qu’une obsession, subtiliser la tablette d’argile cachée dans le buste de la reine, afin d’y découvrir ses secrets de beauté éternelle. Les Chabadas embarquent vite à bord de leur péniche et vont évidemment tout faire pour déjouer les plans des terribles Matouvus. Un petit voyage en leur compagnie sur la Seine, ça vous tente ?

Une aventure toujours aussi réussie, où Chabadas et Matouvus s’affrontent à nouveau pour notre plus grand plaisir !

 

Marianne, Médiathèque Paul Valéry, Gargenville

S’adapter

Clara Dupont-Monod

Éditions Stock – Août 2021

« Nous les pierres rousses de la cour qui faisons ce récit, nous nous sommes attachées aux enfants. C’est eux que nous souhaitons raconter. Enchâssées dans le mur, nous surplombons leurs vies. » (p.12). Le ton est donné, à vous, amis lecteurs, de vous laisser embarquer !

Nous sommes dans les Cévennes et plus précisément dans un petit hameau où il fait bon vivre, où la nature omniprésente enchante le quotidien. Une famille, unie, y réside et le bonheur est chaque jour au rendez-vous.... Au sein de la maisonnée, un enfant est attendu. Ce sera le petit dernier, un nouvel être à aimer, choyer et dorloter. Tout devrait être parfait mais, face à la joie des ainés, l’inertie du dernier. Au fil des mois, il n’est plus permis de douter, l’enfant est singulier, il ne semble pas réagir, la tête dodeline, le petit corps est mou. Il est différent et cela les effraie. La différence les condamne. La différence les emmure dans une réclusion et solitude choisies et subis. On essaie de garder espoir et de relativiser, le temps fera son œuvre mais « le temps ne répare rien, au contraire, il creuse et ranime les douleurs chaque fois un peu plus intense. » (p.64). Devant le cataclysme qui s’est abattu sur la famille, les pierres compatissent et vont nous narrer comment chacun des enfants vivra et s’adaptera au handicap de l’enfant.

L’aîné prend sur lui l’affliction du petit, le portant, le couvant, telle une mère aimante inlassablement. « L’aîné rejoint ses êtres qui portent en leur cœur un instant arrêté, suspendu pour toujours. » (p.63). La cadette s’opposera sans cesse, se cognant sans fin, criant sa révolte contre le destin. « L’enfant a pris la joie de ses parents, transformé son enfance et confisqué son frère aîné. » (p.74). Et puis les pierres rapporteront celui qui vient après. Après la peine et les tourments. Celui qui portera en lui le poids du souvenir, de la renaissance car « il était à la fois une fracture et une promesse. » (127) …

Très beau texte tout à la fois puissant, poétique et pudique. Narrer le handicap, les traumatismes familiaux qui en découlent sans tomber dans le pathos était un défi que Clara Dupont-Monod a relevé avec force et grâce.

L’écriture est subtile, « racée » et indubitablement éclairée. L’exquise délicatesse de cœur et le souci de vérité qui habitent le roman en font, à mon avis, une des perles de la Rentrée.

* Prix FEMINA 2021

* Prix Landerneau 2021

* Prix Goncourt des lycéens 2021

 

Caroline Sabre, Médiathèque Paul Valéry, Gargenville

 

Angie ! est une comédie policière alléchante sur le papier : couverture attirante et intrigue écrite à quatre mains par deux écrivains frère et sœur et chevronnés.

 Angie a presque 12 ans et n’a pas la langue dans sa poche. Elle est confinée chez elle à cause du Covid et fait semblant de suivre ses cours en distanciel pour rassurer sa mère infirmière qui rentre tard et épuisée. Son voisin, le capitaine Augustin Maupetit, est cloué sur un fauteuil roulant après avoir été percuté à moto par un chauffard. De chez lui, il poursuit ses enquêtes avec l’aide du système de vidéo surveillance de la ville qu’il a piraté et des écrans géants installés dans son salon. Angie et lui sympathisent, la jeune fille se chargeant de promener Capitaine, son chien, renifleur à la brigade des stups. Captivée par son travail et se retrouvant elle-même au cœur d’une enquête, Angie finit par s’incruster chez lui et devenir son assistante. Hypermnésique, c’est une recrue de choix pour le policier !

Peut-être parce qu’il est écrit à quatre mains, le roman semble toujours osciller entre la franche comédie et l’intrigue policière. Si les personnages principaux sont attachants et les situations burlesques souvent réussies, c’est en décalage avec le sérieux de l’enquête et au détriment de l’émotion que son dénouement devrait provoquer.

On apprend à la dernière page que Angie ! aura une suite intitulée Souviens-toi de septembre ! Un deuxième tome qui devra confirmer les bonnes intentions du premier et trouver un ton plus équilibré.

 

 

Proposé par Guillaume (Médiathèque Boris Vian)

Vous trouverez ce document à la Médiathèque Boris Vian de Porcheville.

Edith Wharton dépeint avec subtilité l’atmosphère lourde de New York, puritaine et de ses nouveaux riches au XIXe siècle. Une société avec ses intrigues, ses secrets, ses rites désuets où les sentiments s’étouffent au profit des apparences et des règles de bienséance.

Au temps de l’innocence, couronné par le Prix Pulitzer (1920), est un grand classique de la littérature américaine.

Proposé par la bibliothèque d'Achères

Vous trouverez ce document à la bibliothèque multimédia Paul Eluard d'Achères

Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » !

En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s’affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l’amour et la sexualité. Peau d’homme est une BD délicieuse sur la tolérance.

Proposé par la bibliothèque d'Achères

Vous trouverez ce document à la bibliothèque multimédia Paul Eluard d'Achères

Maurice Nadeau est mort en 2013 plus que centenaire et toujours éditeur, jusqu’au dernier jour de sa vie aux commandes de sa maison d’édition éponyme et à celles de la Quinzaine littéraire. Il faut le savoir, et en même temps, le dire de cette façon est un peu court : l’éditeur centenaire. Il faut surtout savoir que Maurice Nadeau est critique et éditeur depuis 1945. Que depuis cette date il découvre des écrivains, édite des textes et que cette invention prolifique se poursuit allègrement malgré le nombre à 3 chiffres. Maurice Nadeau est donc un inventeur, un inventeur de littérature, un inventeur en littérature.

Un mystère Nadeau ? Une énigme ?
Et d’abord qui sont Leur dans ce titre magnifique ? Là est peut-être la clé de cette longévité intellectuelle. Pourtant la partie était loin d’être gagnée pour ce fils de domestiques: la condition sociale pesant, comment devient-on un témoin et un acteur privilégié de la vie des idées du XXème siècle ?

La réponse se trouve dans le livre où l’amertume affleure parfois mais où la curiosité, l’énergie de l’intelligence, la puissance de la réflexion, la joie de vivre et de rencontrer s’offrent à l’heureux lecteur.

Proposé par la bibliothèque d'Achères

Vous trouverez ce document à la bibliothèque multimédia Paul Eluard d'Achères

Le temps d’une nuit, l’auteure se retrouve seule dans le musée de Tolède dédié aux œuvres du peintre El Greco. Loin de la chaleur, dans l’obscurité du musée, elle invoque le corps et l’esprit de cet artiste qu’elle admire, espère une rencontre intime, comme un rendez-vous amoureux. Oubliant les gardes et les caméras, elle sort son violon et laisse s’envoler son âme.

Léonor de Récondo offre un vibrant hommage au peintre El Greco, où se mêlent avec délicatesse la peinture, la musique et la poésie. Un petit trésor qui vient compléter cette très belle collection « Ma nuit au musée ».

Proposé par la bibliothèque d'Achères

Vous trouverez ce document à la bibliothèque multimédia Paul Eluard d'Achères

Sur un coup de tête, un jeune homme se porte volontaire pour passer un hiver seul au cœur des montagnes Rocheuses à surveiller les élevages de saumon. Il voit là l’opportunité de vivre une aventure, lui qui dévore les récits de trappeurs, et surtout d’en ressortir avec une histoire à raconter.

Coupé de la civilisation pendant de longs mois, il affronte la solitude, le doute, le froid et le manque de lumière, mais il découvre aussi la beauté du monde, le silence des grands espaces, les étoiles si proches.

Ce témoignage est un hymne à la nature et aux expériences insolites qui bouleversent la vie.

Proposé par la bibliothèque d'Achères

Vous trouverez ce document à la bibliothèque multimédia Paul Eluard d'Achères

Colum McCann nous livre un formidable exercice de style où il mélange fiction, témoignages, poésie, photos.

Il nous raconte le combat pour la paix de deux hommes que pourtant tout oppose et qui se sont retrouvés liés à jamais par l’assassinat de leurs filles. Smadar, 13 ans, fille israélienne de Rami Elhanan et Abir, 10 ans, fille palestinienne de Bassam Aramin. À travers leur combat admirable, l’auteur explore l’histoire et la genèse du conflit qui déchire Israël et la Palestine depuis si longtemps, mais aussi le calvaire quotidien des Palestiniens qui subissent le couvre-feu permanent, l’occupation des colons israéliens et l’humiliation des soldats de Tsahal à chaque passage de Check Point.

Une lecture exigeante, mais passionnante que je recommande vivement.

 

 

Proposé par Guillaume (Médiathèque Boris Vian)

Vous trouverez ce document à la Médiathèque Boris Vian de Porcheville.

Une rose seule raconte l’histoire de Rose, la quarantaine, qui se rend à Kyoto pour y recevoir l’héritage d’un père japonais qu’elle n’a pas connu, dans un pays qu’elle ne connait pas. Elle est accueillie par Sayoko, sa fidèle servante et rencontre Paul, son assistant depuis 20 ans. Haru, son défunt père, a fait fortune comme marchand d’art contemporain. Guidé par Paul, Rose va suivre le jeu de piste qu’il lui a concocté et qui la promène de temple en temple, de jardin en jardin, à la découverte de nouvelles sensations, d’émotions très fortes et de rencontres qui la conduisent à se libérer de ses angoisses et à accepter ce qui vient. Chaque chapitre est introduit par une courte légende qui nous éclaire sur ce qui va suivre.

Ce court roman est de ceux qu’on a envie de relire pour en saisir toutes les subtilités. Muriel Barbery a l’art de nous faire ressentir l’atmosphère japonaise, feutrée et poétique. On s’y plonge avec ravissement, envoûté par le parfum et la beauté des fleurs, la splendeur et l’étrangeté des lieux.

 

 

Proposé par Guillaume (Médiathèque Boris Vian)

Vous trouverez ce document à la Médiathèque Boris Vian de Porccheville.

Fille unique, Giovanna a 12 ans et vit une enfance heureuse jusqu’au jour où son père la compare à sa tante Vittoria qu’elle connait à peine et qui a une réputation maléfique. Giovanna enquête et découvre peu à peu la vie mensongère des adultes : son père, intellectuel bourgeois, vient en fait des quartiers pauvres de Naples et il a coupé les ponts avec sa famille. La rencontre de sa tante va bouleverser l’adolescence de Giovanna et sa vie de famille qu’elle croyait exemplaire.

Elena Ferrante nous transporte une nouvelle fois à Naples, des hauteurs de la ville aux quartiers pauvres. Après L’amie prodigieuse et ses deux héroïnes Elena et Lila, elle parvient  à nous éblouir une nouvelle fois dans la manière qu’elle a de donner corps à ses personnages et à les rendre, comme Giovanna et sa tante Vittoria, inoubliables.

 

 

Proposé par Guillaume (Médiathèque Boris Vian)

Vous trouverez ce document à la Médiathèque Boris Vian de Porcheville.